Kluge, Alexander – ptyx https://www.librairie-ptyx.be "Hommes, regardez-vous dans le papier" H.MICHAUX Thu, 25 Apr 2019 08:01:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.1.1 « Chronique des sentiments. Livre II. Inquiétance du temps. » de Alexander Kluge. https://www.librairie-ptyx.be/chronique-des-sentiments-livre-ii-inquietance-du-temps-de-alexander-kluge/ https://www.librairie-ptyx.be/chronique-des-sentiments-livre-ii-inquietance-du-temps-de-alexander-kluge/#respond Mon, 01 Oct 2018 07:57:20 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=7845

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Perçant la profusion des couleurs, les artefacts encore minuscules dont l’apparition était devancée par le bruits des moteurs. Ce n’étaient encore que des points. Et déjà leur vrombissement (« le son des trompettes »), l’anticipation anxieuse, focalisait l’attention du spectateur. Vingt minutes après, la ville était détruite. Bien qu’il faille six ou huit attaques de cette sorte pour vraiment l’anéantir. Et même dans ce cas il y aura toujours DES FOYERS D’ESPRIT HUMAIN en activité qui tenteront de s’en tirer et de se réorganiser. Pareille attaque aérienne, à savoir l’intervention D’UNE INDUSTRIE ARMÉE, D’UN POUVOIR CÉLESTE FONDÉ SUR L’INGÉNIERIE, implique UNE FORTE CHARGE CRITIQUE.

Dans l’extrait repris ci-dessus, qui s’intéresse au terrible bombardement d’Halbertsadt du 8 avril 1945 (457 avions, 595 tonnes de bombes, 2500 victimes), se décèle bien l’importance qu’il y a à lire attentivement tout texte de Kluge : l’avion n’est plus un avion, il est un artefact, c’est-à-dire le moyen d’un acte et le résultat d’une pensée ; ce ne sont pas des êtres humains, des hommes et des femmes, qui restent dans les décombres, mais « DES FOYERS D’ESPRIT HUMAIN », c’est-à-dire des portions non corporelles d’êtres humains, une forme initiale, presque quintessenciée de l’humain, une « idée », à partir de laquelle, sous condition de s’organiser, pourra germer à nouveau de l’humain ; enfin, la charge de tout cela n’est pas qu’explosive, elle est aussi critique, non pas seulement dans le sens où ces faits nécessiteraient, a posteriori, pour être saisis dans leur ensemble, une démarche critique, mais aussi dans le sens où ces faits eux-mêmes sont, a priori, le résultat de la critique.  Alexander Kluge ne raconte pas des faits en adoptant un point de vue différent. Il modifie les conditions langagières qui en rendent compte.

Nous ne pleurons que ce que nous aimons. Pour l’inconnu, nous ne pouvons qu‘imaginer la peine que sa disparition nous causerait.

Imaginer n’est pas un acte anodin, d’agrément, ou qui ne serait censé venir qu’en appui ou en illustration d’une modalité classique d’accéder au savoir. Imaginer est la seule voie qui nous permette d’accéder à ce que nous ne connaissons pas. Et partant, et plus urgemment encore, à ce que nous croyons connaitre. Les faits ne sont rien sans les sentiments dont ils sont ou les traces ou les causes, ni sans l’imagination qui peut nous faire accéder à ce qui ne s’offre pas à la connaissance. Dans l’amas des faits historiques, pour en faire émerger une critique, se rappeler ne suffit pas. Au fait, il faut un langage. Au réel remémoré il faut l’imaginaire.

Les sentiments exigent un savoir.

Une oeuvre qui vaut la peine d’être lue redéfinit ce que lire veut dire. À ce titre, parmi toutes celles qui, depuis des temps immémoriaux, ont enrichit notre réel, celle d’Alexander Kluge s’affirme incontestablement comme l’une des plus essentielles.

Ce qui nous détermine, nous autres humains, c’est la lutte entre la forme et le contenu. C’est-à-dire quand le contenu est un instantané (de cent soixante années ou dune seconde) et que la forme est le Tout restant, la lacune, ce que précisément l’histoire à cet instant ne raconte pas.

« Une fois atteint un  certain degré d’atrocités, peu importe qui les a commises, pourvue qu’elles cessent! »

Dans une caserne d’Espagne, il y avait une meule de paille. Devant, on posta une sentinelle. La paille moisit, se réduisit à un petit tas. Á défaut de contrordre, la sentinelle resta en place encore des mois.

Alexandre Kluge, Chronique des sentiments. Livre II. Inquiétance du temps. Trad. Anne Gaudu, Kza Han, Herbert Holl, Arthur Lochmann et Vincent Pauval.

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Prix ptyx 2016. https://www.librairie-ptyx.be/prix-ptyx-2016/ https://www.librairie-ptyx.be/prix-ptyx-2016/#respond Tue, 20 Dec 2016 08:59:09 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=6471

Lire la suite]]> Parce que le prix, c’est ridicule, mais que le ridicule ne tue décidément pas (preuve en est, les jurés du dernier prix Rossel sont tous plus ou moins en vie à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes),

Parce que le prix, c’est bien connu, est avant tout un moyen qu’utilise le juré pour se hausser sur le livre devenu piédestal, et que donc en choisir un bien épais nous rapproche un peu plus encore des cimes,

Parce que le prix ne sert jamais aussi bien à étouffer le prix sous l’abondance du prix que quand il est décerné à un livre éhontément long,

Parce qu’il n’est pas une fatalité que le prix soit aussi digne d’intérêt qu’un édito de Béatrice Delvaux et qu’il suffit de se défaire, dans son procédé d’attribution, de ces quelques menues habitudes : la démocratie, la convivialité, le souci d’un public,

Nous (le nous est ici purement rhétorique) avons décidé, au premier tour de scrutin d’une procédure qui en compte un, à l’unanimité des voix du seul membre dûment autorisé, en totale conformité de statuts qui restent à définir, ou pas, d’attribuer ce prix aussi utile que prestigieux à Chroniques des sentiments de Alexander Kluge.

Voici ce que nous en disions :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a rien de neuf mis à part les mutations.

Pourquoi lit-on? A quelque personne qu’on la pose, la réponse différera sans doute. Mais quelle qu’elle soit, elle fera apparaître forcément une parenté entre le pourquoi et le quoi. Autrement dit, chez tout lecteur, ce qu’il lit a toujours à voir avec les causes de sa lecture. Je veux me « divertir », je lis du Musso ; je m’intéresse à la façon dont le langage nous façonne, je lirai de la poésie ; je cherche à comprendre nos origines, je lirai « Trous noirs » de Susskind… Au delà des raisons ponctuelles (l’ « actualité », une recherche temporaire, un état mental passager) qui nous entraînent à ouvrir tel ou tel livre, les raisons profondes qui président à leur lecture paraissent y sommeiller. Les causes du geste étant comme contenues dans ce que la main saisit.

On réfléchit à quelque chose parce qu’on sait que d’autres y pensent, quelque chose réfléchit en nous.

Qu’est que cette Chronique de sentiments? Conglomérat de textes courts rassemblés en sous-ensembles (Description de bataille, Affirmation ensauvagée de soi, etc…), lardés d’images et de notes parfois sans lien évident avec leurs lieux d’apparition dans le livre, son apparence même laisse perplexe. Perplexité que ne lèveront nullement les premiers regards y jetés. Entre fiction et essai, formé de phrase souvent courtes et factuelles, chaque fragment de cette somme parait de prime abord constituer un élément d’un immense coq-à-l’âne. A tel point qu’est questionnée la possibilité de chacune de ses parties de signifier.

Ainsi le poète est-il constitué d’une abondance de duvets sensibles (comme ceux de la crinière de Méduse) ou bien il possède des tentacules, c’est-à-dire que son cerveau latéralise et peut, de son oreille avide d’actions, se figurer le Bien et le Mal pour décrire ce qui n’existe nulle part au monde. en regard de toute forme simple, cet ETRE PLURIEL présente un réel avantage évolutionnaire.

Les pleurs d’un général; une grippe qui bloque les voies cérébrales du Fürher, ce qui décide de l’issue d’une bataille; le rôle qu’eurent à jouer des hémorroïdes dans la déroute des armées allemandes; ce qui pousse une colonne de sapeurs-pompiers en fuite devant l’ennemi à faire demi-tour pour éteindre les incendies d’une ville en pleins combats; ce qui se dissimule sous l’acte dit volontaire; les impératifs génétiques, historiques, sociaux qui président à l’acte moral; l’histoire des morts de la prochaine guerre… Peu à peu, par l’entremêlement même des divers sujets et leurs approches, se dévoile une oeuvre-monde…

Puisant dans l’histoire, la géologie, la technique, la philosophie, la musique, la littérature, etc… et dans une imagination que rien ne vient limiter, Alexander Kluge nous plonge dans le gouffre de nos contradictions, de nos doutes, de nos beautés. Parfois se limitant à exposer un document, d’autres fois les creusant jusqu’à en épuiser tout le suc, se jouant du sens et des moyens classiques d’y aborder, il brouille les pistes et, les brouillant, en rend d’autres possibles, par leur brouillage même.

Alors que beaucoup d’œuvres éclairent des aspects du réel, prétendent l’expliquer, lui apporter un sens, l’oeuvre de Kluge lui crée un nouvel accès. En complexifiant le réel – Ah, ces beaux esprits qui nous présentent l’art comme ce qui « simplifie » le monde -, l’auteur lui offre des possibilités d’advenir autrement.

Pour revenir à notre question de départ : face à Chronique des sentiments, il n’y a pas de pourquoi qui tienne. Les raisons de sa lecture ne lui préexistent pas. Cette oeuvre est tellement autre qu’elle échappe à tout désir préalable d’elle. Et c’est en cela aussi – en sus de son époustouflante beauté – qu’on reconnait qu’elle est indispensable.

Jamais mes aïeux de la région sud du Harz n’auraient osé imaginer avec quels gènes étrangers les leurs cohabitent aujourd’hui chez leurs descendants, de même que nous, gens du présent, ne saurions dire (ni aucunement influencer) la manière dont les heureux événements (ou les malheureux) se répartiront dans l’avenir parmi nos enfants.

La 6 ème armée n’a jamais été une machine, l’instrument que les états-majors croyaient conduire. C’est bien plutôt de la force de travail, des espoirs, de la confiance, la volonté incontournable de demeurer proche des réalités – mélangée aux défauts de huit cents ans d’histoire antérieure – et, avant tout, l’obstination à demeurer en société qui conduisent ces 300.000 hommes à faire mouvement vers les steppes de la Russie du Sud, dans une contrée du monde, sur les rives d’un fleuve, où aucun d’entre eux n’avaient quoi que ce soit à y faire. C’est là l’édification organisationnelle d’un malheur.

Il est en nous QUELQUE CHOSE qui veut jouer.

Mes grand-parents étaient de simples paysans. Si l’on remonte à la naissance du Christ, cela fait 64 billions d’ancêtres. Chacun de ces ancêtres est le parent d’un arboricole, dont descendent tous les ancêtres et dont les sentiments tels que s’endormir, avoir bon goût, mordre, oh là là, et ainsi de suite, voient à leur tour leurs ASCENDANCES RESPECTIVES remonter à un seul couple de sentiments : chaud/froid.

Votre deuil, ce pourrait être de devoir dire adieu au dernier lien que nous aurions pu avoir avec un état de l’humanité qui date de douze mille ans. Peut-être y a-til chez ces premiers habitants des légendes qui remontent à dix-huit mille ans, si bien que nous, les gens d’aujourd’hui, nous comprenons quelque chose en nous, qui ne trouve en nous plus aucun langage.

Alexander Kluge, Chronique des sentiments. Livre I. Histoires de base, 2016, P.O.L., Edition dirigée par Vincent Pauval, trad. Anne Gaudu, Kza Han, Herbert Holl, Hilda Inderwildi, Jean-Pierre Morel, Alexander Neumann, Vincent Pauval.

Les bruits ci-dessus ont été enregistrés lors d’une matinale ensoleillée sur Radio Campus par le Maître des lieux, l’irremplaçable Alain Cabaux.

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« Chronique des sentiments. Livre I. Histoires de base. » de Alexander Kluge. https://www.librairie-ptyx.be/chronique-des-sentiments-livre-i-histoires-de-base-de-alexander-kluge/ https://www.librairie-ptyx.be/chronique-des-sentiments-livre-i-histoires-de-base-de-alexander-kluge/#respond Tue, 19 Apr 2016 09:12:03 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5986

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Il n’y a rien de neuf mis à part les mutations.

Pourquoi lit-on? A quelque personne qu’on la pose, la réponse différera sans doute. Mais quelle qu’elle soit, elle fera apparaître forcément une parenté entre le pourquoi et le quoi. Autrement dit, chez tout lecteur, ce qu’il lit a toujours à voir avec les causes de sa lecture. Je veux me « divertir », je lis du Musso ; je m’intéresse à la façon dont le langage nous façonne, je lirai de la poésie ; je cherche à comprendre nos origines, je lirai « Trous noirs » de Susskind… Au delà des raisons ponctuelles (l’ « actualité », une recherche temporaire, un état mental passager) qui nous entraînent à ouvrir tel ou tel livre, les raisons profondes qui président à leur lecture paraissent y sommeiller. Les causes du geste étant comme contenues dans ce que la main saisit.

On réfléchit à quelque chose parce qu’on sait que d’autres y pensent, quelque chose réfléchit en nous.

Qu’est que cette Chronique de sentiments? Conglomérat de textes courts rassemblés en sous-ensembles (Description de bataille, Affirmation ensauvagée de soi, etc…), lardés d’images et de notes parfois sans lien évident avec leurs lieux d’apparition dans le livre, son apparence même laisse perplexe. Perplexité que ne lèveront nullement les premiers regards y jetés. Entre fiction et essai, formé de phrase souvent courtes et factuelles, chaque fragment de cette somme parait de prime abord constituer un élément d’un immense coq-à-l’âne. A tel point qu’est questionnée la possibilité de chacune de ses parties de signifier.

Ainsi le poète est-il constitué d’une abondance de duvets sensibles (comme ceux de la crinière de Méduse) ou bien il possède des tentacules, c’est-à-dire que son cerveau latéralise et peut, de son oreille avide d’actions, se figurer le Bien et le Mal pour décrire ce qui n’existe nulle part au monde. en regard de toute forme simple, cet ETRE PLURIEL présente un réel avantage évolutionnaire.

Les pleurs d’un général; une grippe qui bloque les voies cérébrales du Fürher, ce qui décide de l’issue d’une bataille; le rôle qu’eurent à jouer des hémorroïdes dans la déroute des armées allemandes; ce qui pousse une colonne de sapeurs-pompiers en fuite devant l’ennemi à faire demi-tour pour éteindre les incendies d’une ville en pleins combats; ce qui se dissimule sous l’acte dit volontaire; les impératifs génétiques, historiques, sociaux qui président à l’acte moral; l’histoire des morts de la prochaine guerre… Peu à peu, par l’entremêlement même des divers sujets et leurs approches, se dévoile une oeuvre-monde…

Puisant dans l’histoire, la géologie, la technique, la philosophie, la musique, la littérature, etc… et dans une imagination que rien ne vient limiter, Alexander Kluge nous plonge dans le gouffre de nos contradictions, de nos doutes, de nos beautés. Parfois se limitant à exposer un document, d’autres fois les creusant jusqu’à en épuiser tout le suc, se jouant du sens et des moyens classiques d’y aborder, il brouille les pistes et, les brouillant, en rend d’autres possibles, par leur brouillage même.

Alors que beaucoup d’œuvres éclairent des aspects du réel, prétendent l’expliquer, lui apporter un sens, l’oeuvre de Kluge lui crée un nouvel accès. En complexifiant le réel – Ah, ces beaux esprits qui nous présentent l’art comme ce qui « simplifie » le monde -, l’auteur lui offre des possibilités d’advenir autrement.

Pour revenir à notre question de départ : face à Chronique des sentiments, il n’y a pas de pourquoi qui tienne. Les raisons de sa lecture ne lui préexistent pas. Cette oeuvre est tellement autre qu’elle échappe à tout désir préalable d’elle. Et c’est en cela aussi – en sus de son époustouflante beauté – qu’on reconnait qu’elle est indispensable.

Jamais mes aïeux de la région sud du Harz n’auraient osé imaginer avec quels gènes étrangers les leurs cohabitent aujourd’hui chez leurs descendants, de même que nous, gens du présent, ne saurions dire (ni aucunement influencer) la manière dont les heureux événements (ou les malheureux) se répartiront dans l’avenir parmi nos enfants.

La 6 ème armée n’a jamais été une machine, l’instrument que les états-majors croyaient conduire. C’est bien plutôt de la force de travail, des espoirs, de la confiance, la volonté incontournable de demeurer proche des réalités – mélangée aux défauts de huit cents ans d’histoire antérieure – et, avant tout, l’obstination à demeurer en société qui conduisent ces 300.000 hommes à faire mouvement vers les steppes de la Russie du Sud, dans une contrée du monde, sur les rives d’un fleuve, où aucun d’entre eux n’avaient quoi que ce soit à y faire. C’est là l’édification organisationnelle d’un malheur.

Il est en nous QUELQUE CHOSE qui veut jouer.

Mes grand-parents étaient de simples paysans. Si l’on remonte à la naissance du Christ, cela fait 64 billions d’ancêtres. Chacun de ces ancêtres est le parent d’un arboricole, dont descendent tous les ancêtres et dont les sentiments tels que s’endormir, avoir bon goût, mordre, oh là là, et ainsi de suite, voient à leur tour leurs ASCENDANCES RESPECTIVES remonter à un seul couple de sentiments : chaud/froid.

Votre deuil, ce pourrait être de devoir dire adieu au dernier lien que nous aurions pu avoir avec un état de l’humanité qui date de douze mille ans. Peut-être y a-til chez ces premiers habitants des légendes qui remontent à dix-huit mille ans, si bien que nous, les gens d’aujourd’hui, nous comprenons quelque chose en nous, qui ne trouve en nous plus aucun langage.

Alexander Kluge, Chronique des sentiments. Livre I. Histoires de base, 2016, P.O.L., Edition dirigée par Vincent Pauval, trad. Anne Gaudu, Kza Han, Herbert Holl, Hilda Inderwildi, Jean-Pierre Morel, Alexander Neumann, Vincent Pauval.

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