Nadja fait déjà partie de notre imaginaire. Qui a déjà tenu quelques livres en main n’a pu développer un univers qui n’ait aucun rapport avec son œuvre. Il est question ici moins d’une importance quantitative (le nombre de titres publiés, principalement à L’école des Loisirs, est impressionnant) que de celle qui découle de l’originalité de sa conception du conte et de l’illustration qui le narre. Et c’est à cela, aussi, que l’on reconnaît une grande artiste, de s’être immiscée en nous si profondément, d’avoir laissé des traces à ce point ancrées que ces traces mêmes ne peuvent plus être démêlées complètement du genre auxquelles elles se sont appliquées. Que le genre lui-même n’en soit plus le même.
C’est peut-être pour cela que Nadja, depuis 2001, s’est aussi dirigée vers ce mode d’expression autre qu’est la bande dessinée. Avec le même succès que celui obtenu dans le livre d’illustration. C’est d’ailleurs avec plaisir et fierté que nous accueillerons tout le mois de novembre une exposition des planches de son dernier ouvrage : le troisième tome de « Les filles de Montparnasse ». Un vernissage en sa présence ainsi qu’une rencontre avec Nadja, en collaboration avec l’école Saint-Luc, seront organisés.
Un mois ne sera pas de trop pour revenir sur le parcours et l’œuvre prolifique de cette auteure incontournable après laquelle un chien est forcément bleu.