Commentaires sur : Lettre ouverte* à Madame Milquet, Vice-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles,Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/ "Hommes, regardez-vous dans le papier" H.MICHAUX Tue, 04 Dec 2018 07:40:25 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.4 Par : Daniel http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105503 Wed, 30 Dec 2015 19:13:43 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105503 La défense des personnes incriminées dans les commentaires ci-dessus est clownesque au possible. Aucune crédibilité. On n’en finirait pas de décliner les symptômes de la bêtise et de l’évidente collusion entre les acteurs de ce dossier…

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Par : Librairie Ptyx http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105441 Thu, 10 Dec 2015 18:50:55 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105441 Comme je te l’ai dit, je n’ai pas à rougir de ma démarche, ni quant au fond, ni quant à la forme. Et n’ai nullement besoin pour ce faire de me retrancher derrière les soutiens quasi unanimes que je peux recevoir. Me suffisent seuls les arguments clairs et légitimes qui en fondent l’origine, ainsi que les souvenirs de mes échanges à cet égard avec de nombreuses personnes.
Depuis ma découverte du fonctionnement de la commission BD, il y a six mois, j’ai échangé à de nombreuses reprises avec un éditeur dont la maison pouvait être incriminée par les constations faites. Ainsi l’ai je rencontré deux heures durant, deux ou trois jours après cette découverte. Je l’ai tenu au courant de l’ensemble de ce que j’avais pu fortuitement découvrir. A la fois de ce qui pouvait être reproché cette maison, en droit comme en morale, comme de nos intentions d’agir. Je ne lui ai rien dissimulé (du moins pour ce qui concernait directement ou indirectement sa maison d’édition). Peut-être aurais-je du vous contacter tous? C’est possible. Et si avant de nous rencontrer j’avais un doute sur cette question, celui-ci fut levé lors de celle-ci. Effectivement, je reconnais ne pas m’être adressé à la personne idoine. C’est bien à la commission elle-même que j’aurais du en appeler, plutôt qu’à l’un des éditeurs. C’est exact. Ceci bien précisé – et le fond restant inchangé -, à aucun moment, les arguments (je le répète, fondés en droit comme en éthique, et unanimement reconnus, si pas pratiqués, ailleurs) que nous opposions auprès de cet éditeur n’ont été entendus. A la question que j’ai posé à de nombreuses reprises : “Que comptez vous faire?”, la réponse fut systématiquement : “Rien, pourquoi?”. A chaque fois, j’ai alerté de nouveau sur le caractère scandaleux des documents auxquels le nom de cette maison était associé. A chaque reprise, j’ai précisé de nouveau nos démarches. Diantre, quand de l’argent public est distribué dans des conditions douteuses, et que ceux qui en profitent ne veulent pas même entendre que ces conditions sont douteuses, que doit-on faire? Se taire? Espérer une descente éclair de l’esprit saint? Ou s’aplatir et reconnaître que finalement, tout cela servant une fin à laquelle soi-même on croit, les moyens n’ont finalement que peu d’importance? A mon sens, la fin ne justifie jamais les moyens. Non que cela soit seulement une raison morale. Mais elle d’ordre pragmatique aussi. Je pense réellement qu’à ne plus prendre en compte qu’une fin, on n’en vient à en rendre l’importance indiscernable par rapport à d’autres, au mieux dispensables, au pire mortifères. Face aux faits (indubitables) et face au déni, j’ai cru, et crois encore, que ce choix était le meilleur.

La démarche entreprise ne l’est pas contre cette maison ou contre des personnes en son sein (dont je reconnais la qualité du travail et la légitimité à être aidé). Ni même contre d‘autres. Mais bien contre les dysfonctionnements d’un système. Tu dis qu’il n’y a pas assez d’argent dans la culture? Sans doute, oui. Mais je pense, quant à moi, qu’il est d’abord urgent de veiller à utiliser correctement celui qui est disponible. Cela n’est pas le cas. Si tu lis l’ensemble de notre lettre, tu ne pourras pas ne pas admettre que la situation est préoccupante. Et qu’au sein de cette situation qui la déborde grandement, le cas des conflits d’intérêts au sein de la commission BD est, malheureusement un exemple édifiant. Mais qui n’a que valeur d’exemple! Exemple qui ne doit pas cacher – parce qu’on se limiterait, dans une lecture, au seuls éléments qui paraissent vous mettre en cause – le tableau d’ensemble.

Je t’embrasse aussi, Eric.

PS : j’ai peu hésité sur l’illustration. Tu lui trouves des relents populistes? Je crois que la raison de ces relents n’est à trouver que dans les liens que celui qui la lit tisse avec elle. Elle représente une petite vieille qui jette de l’argent au feu, c’est vrai. Mais c’est quoi donner de l’argent public sans en contrôler l’utilisation? C’est quoi donner de l’argent public à une maison d’édition en faillite? C’est quoi donner de l’argent “pour de la culture”, sur base de critères quantitatifs? Si tu n’associes pas cette image qu’à ton cas (qu’elle n’a certes pas vocation à illustrer), peut-être pourras tu en reconnaître, à défaut de l’aimer, la pertinence.

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Par : Librairie Ptyx http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105440 Thu, 10 Dec 2015 18:40:19 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105440 Les moyens d’organiser ces garde-fou, relativement au conflit d’intérêt du
moins, sont précisés dans ma lettre et sont, je le pense, assez clairs. Je
maintiens que le seul fait de sortir d’une commission (ce que rien ne vient
en l’espèce ni réglementer, ni documenter) ne vient nullement résoudre ces
situations évidentes de conflit d’intérêt.
Quant aux commentaires utilisant à mauvais escient l’immense sémantique à
disposition, je les regrette. Si je savais bien entendu en susciter pour
partie l’émergence, je n’en assume que ce risque pris, pas la teneur.
Et, bien sûr, je suis très loin du polémiste stérile. Et pense toujours que
ce débat est d’autant plus sain qu’il est public.
Car nous ne parlons ici – je crois qu’il est utile que je le rappelle – que
de cela.
Bonne journée.
Emmanuel.

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Par : eric lambe http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105439 Thu, 10 Dec 2015 16:39:03 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105439 Bonjour Emmanuel,

rapidement après avoir pris connaissance de ta (je me permets de te tutoyer) missive à la Ministre de la Culture, je t’ai fait part des quelques réflexions que m’inspiraient celle-ci. Tu n’as pas validé mon courrier sur ton blog, jugeant que certains arguments relevaient du privé. Soit, c’est le blog de ta librairie. je t’ai proposé que nous nous rencontrions afin d’échanger nos points de vue.
Ce que nous avons fait ce mercredi.
C’était il me semble une franche discussion, un débat entre personnes qui je le crois se respectent et peuvent communiquer ensemble humainement dans un but constructif.

Depuis, Philippe t’a fait part de ce que lui inspirait ta lettre. J’y souscris pleinement, ce qui risque d’être mal pris vu que nous travaillons ensemble (lui comme scénariste et moi comme dessinateur) depuis pas mal de temps.

J’aimerais tout de même pouvoir le plus clairement et publiquement possible faire connaître ma position au travers de quelques réflexions. Je reprends ici quelques points de mon premier courrier (je précise que je parle de ce que je connais un peu ou comme tu le penses, je connais très, TROP BIEN: la commission d’aide à la bande dessinée).

Tu souhaites que nous parlions essentiellement du FOND de ton propos. Et bien, que je suis en complet désaccord avec la forme que tu as choisie. Parlons-en.

Je tenais à préciser que je trouve VALEUREUX de ta part d’essayer d’aider nos commissions culturelles à y voir clair dans leur fonctionnement et à trouver le JUSTE JUGEMENT ( DERNIER ). Il est vrai qu’il n’est pas facile de mettre sur la table les critères établissant de manière JUSTE et EQUITABLE l’octroi ou non d’une bourse relevant des deniers de nos concitoyens. Mais je pense que tu te trompes de CIBLE et de METHODE. Il ne s’agit pas de juger des personnes, mais bien des projets. Un projet est ou non susceptible d’être soutenu par de l’argent public. Il y a là une vrai question: quels « types » de projets sont susceptibles ou méritent d’être soutenus par de l’ARGENT PUBLIC.

« LES CONFLITS D’INTERETS »

Effectivement, je suis suppléant de la Commission d’aide à la bande dessinée et plusieurs fois j’ai proposé des projets qui ont été retenus et subventionnés. J’ose espérer que c’est pour la qualité de ces projets et non pour ma personne que j’ai bénéficié de cette aide. Il n’a jamais été dit qu’un membre ou suppléant de cette commission n’avait pas le droit d’être soutenu par celle-ci et c’est tant mieux, car si cela leur interdisait de postuler à une aide, je doute que beaucoup d’auteurs aient encore le désir d’y participer.
De, plus je n’ai jamais participé à l’une de ces commissions. Si j’avais postulé à cette commission, ce n’est vraiment pas pour favoriser mes intérêts, mais tout simplement parce qu’il avait été proposé à sa création que des membres du corps professoral soient représentés au sein de cette commission. Je n’ai pas été retenu et c’est tant mieux, je trouvais que c’était une surcharge de travail dont je me passe très bien. Je remercie (et pas seulement parce qu’ils ont soutenu mes projets) ceux qui ont accepté et font ce boulot.

Tout a toujours été clair. La preuve, cela n’a pas été un trop gros travail pour toi de mettre sur la table  les « choses brûlantes». Tout est PUBLIC, un simple clic suffit. Il n’y a rien à chercher, dévoiler, tout est là VISIBLE aux yeux de tous.

Il est très facile de tirer la conclusion qu’il y a CONFLITS D’INTERETS. Je ne pense pas que ce soit le principal souci lié au bon fonctionnement de cette commission, mais nous pouvons en discuter ou plutôt nous aurions pu en discuter. Cette commission est composée de divers intervenants occupant diverses fonctions dans la sphère de la bande dessinée (auteurs d’horizons divers, journalistes, enseignants, historien de la bande dessinée, etc.) et des membres de diverses formations politiques. Je suis persuadé qu’ils n’ont pas tous le même regard sur la bande dessinée et qu’il s’agit à chaque fois de débats et de réflexions quant à la pertinence des projets présentés ainsi qu’à la légitimité de les soutenir avec de l’ARGENT PUBLIC.
(Tu sembles donner beaucoup d’importance et de pouvoir à la Vice Présidente de cette commission dont je pense que la position particulière dans le champ de la bande dessinée apporte à cette commission un regard autorisant l’épanouissement d’une bande dessinée vivante, exigeante et novatrice).

Tu proposes que des personnes extérieures au champ de la bande dessinée participent aux commissions, en tant que lecteurs, amateurs éclairés. Soit, discutons-en. Mais comment vas-tu juger de la pertinence de ces possibles membres ? Un diplôme de « lecteur particulièrement expert « , un avis d’ « expérience utile de lecteur » … Pourquoi n’y aurait-il plus de risques de conflits d’intérêt? Exemple : un lecteur est ami avec des auteurs, ils aiment leur travail, il les rencontre en dédicace, il entretient des relations d’amitiés, etc. Je ne vois pas trop en quoi ça garantirait du PRINCIPE d’impartialité.
Ceci dit, ça ne change rien au problème, je suis persuadé qu’il faut dans les commissions des acteurs directs du médium concerné. Ce n’est tout de même pas du tout la même chose d’avoir les mains dans le cambouis ou des gants blancs pour ne pas abîmer les belles pages de merveilleux livres que l’on aime par dessus tout . Sorry pour le ton un peu sarcastique de cette remarque, je ne peux pas m’en empêcher.

Pourquoi ne pas avoir été trouver les responsables et membres de cette commission avant de publier PUBLIQUEMENT le fruit de tes recherches, si ce n’est pour faire un coup d’éclat ? Cette démarche m’aurait paru plus constructive pour tous.
Je trouve étrange que finalement tes réflexions finissent par mettre en exergue ( point 1 de ta lettre, le premier que le lecteur se prend dans la figure, avant d’aller plus loin: LECTEUR, voyez comme C’EST POURRI ! ) le fonctionnement d’une commission dont, pour finir, tu dis reconnaître les qualités des livres et maisons d’édition subventionnés par celle-ci, et « je dirais même plus, cher Dupond » de les AIMER.

Il me semble qu’il est tout de même symptomatique des moments que nous vivons que des gens qui devraient s’entraider en vue d’un mieux se combattent en s’accusant l’un l’autre de DYSFONCTIONNEMENTS, de MALVERSATIONS. La vraie question n’est-elle pas le soutien encore insuffisant à la culture ? Ou comment l’améliorer pour le bien de TOUS en discutant entre personnes qui se parlent, s’estiment, se regardent au lieu de s’envoyer des « attaques » de derrière leurs écrans par l’intermédiaire de blogs et de réseaux sociaux !?
Comme tu le vois, je suis aussi capable de JUGEMENTS SIMPLISTES.

PS : je n’aime pas DU TOUT le visuel que tu as utilisé (Il me semble que tu ne mentionnes pas ta source… ce n’est pas bien Emmanuel!) pour illustrer ta lettre. Il m’évoque un sentiment d’horreur nauséabonde, puant un POPULISME qui m’insupporte. J’espère que dans le prolongement de ceci on ne jettera pas mes livres au feu !

Sur ce, Bises et AMOUR à tous, même à toi Emmanuel !

Eric Lambé

PS 1 : je n’aime pas DU TOUT le visuel que tu as utilisé (Il me semble que tu ne mentionnes pas ta source… ce n’est pas bien Emmanuel!) pour illustrer ta lettre. Il m’évoque un sentiment d’horreur nauséabonde, puant un POPULISME qui m’insupporte. J’espère que dans le prolongement de ceci on ne jettera pas mes livres au feu !

PS 2 :Un peu de PUB, ce n’est pas facile de faire et vendre des livres: PUBLIC, je t’invite à ACHETER MES LIVRES et à JUGER de la pertinence ou non de les subventionner avec de ton ARGENT. Vous en trouverez chez Frémok, mon éditeur de COEUR mais aussi chez Casterman et Futuropolis, trois éditeurs professionnels.

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Par : de pierpont philippe http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105435 Thu, 10 Dec 2015 12:17:26 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105435 Une dernière intervention, pour que tout soit clair et pour clôturer ma participation à ce débat. Le fond, c’est :
1) Faut-il une politique culturelle des pouvoirs publics, ou laissons-nous cela au libre-marché?
2) Quelle devrait être cette politique culturelle et sous quelle forme l’Etat soutiendrait l’art et la culture?
Je pense que sur ces deux premiers points, nous semblons d’accord.
3) Quelle peut être la meilleure composition d’une commission de soutien à la BD?
4) Et quels garde-fous à mettre en place pour éviter au mieux les possibles conflits d’intérêt?
Sur ces deux derniers points, j’ai déjà réagi, en désaccord avec vous.

Bien à vous,
Philippe de Pierpont

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Par : de pierpont philippe http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105434 Thu, 10 Dec 2015 11:38:12 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105434 Re-bonjour,

Je vus remercie pour votre réponse rapide. Voici quelques précisions nécessaires.
Je rectifie donc l’adjectif « poujadiste ». Vous avez raison, « populiste » me semble sans doute plus approprié. Et bien sûr je ne parle pas de votre démarche mais du parfum qui l’entoure (je me réfère entre autre au terme « mafieux » qui fait taire toute discussion. On ne discute pas avec des mafieux, on les met en taule… si on a les moyens).
Quant au fond, il n’y a pas de prétention à dire que que je ne vois pas actuellement de meilleure raison pour faire partie d’une commission de soutien des pouvoirs publics à la culture que d’être impliqué dans le domaine en question. La commission n’a jamais refusé la demande de quelqu’un, boucher, délégué syndical ou pilote de ligne, qui s’intéresse et qui connait les enjeux de faire partie des membres. Je dis bien qui connait les enjeux, car être simplement « amateur » de BD » ne me semble pas suffisant (en passant, votre accusation de mépris et de présomption filtre justement avec ce parfum de populisme et est totalement déplacée : avant d’être un auteur, j’ai été chômeur, étudiant, ouvrier, technicien de théâtre et j’en passe).
Et bien sûr, être auteur ou libraire n’est pas contradictoire avec la fermeture d’esprit ou des opinions inverses aux valeurs que défend la commission de soutien! C’est une évidence. Mais la pluralité des points de vue , des intérêts, des avis et des opinions me semble être un excellent garde-fou aux « collusions » possibles et que je ne souhaite pas plus que vous. Un autre détail que vous passez sous silence : les membres de la commission se retirent du débat et ne prennent pas part à la décision quand ils présentent un projet, bien évidemment. C’est le minimum, et un autre garde-fou.
Le fond, c’est cela : comment installer et gérer au quotidien ces gardes-fous. Et j’attends d’ailleurs toujours avec intérêt vos propositions alternatives…

En espérant que cet échange ne soit pas de l’ordre de la polémique stérile, mais bien du débat nécessaire…
Bien à vous,
Philippe de Pierpont

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Par : Librairie Ptyx http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105431 Thu, 10 Dec 2015 08:53:13 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105431 Bonjour,

Mon propos, relativement à la commission BD, n’est nullement celui que vous paraissez me prêter. Néanmoins, répondons-y :

– Vous dites que la présence d’auteurs dans une commission est absolument nécessaire à son bon fonctionnement. Je n’en suis personnellement pas si sûr. Premièrement, je pourrais vous y opposer un petite (et amusante) contre-preuve par l’absurde en vous proposant une liste extrêmement longue d’auteurs que vous ne désireriez certainement pas voir présider aux destinées de projets soumis à une commission BD. Deuxièmement, je ne crois nullement qu’un auteur (ou un éditeur, ou un libraire) soit nécessairement le mieux à même de remplir ce type de fonction. Mon expérience de libraire me le démontre chaque jour. L’écrasante majorité des gens qui achètent des œuvres pointues dans ma librairie (que ce soit de la « poésie d’avant-garde », de la « BD de création », de la « philosophie d’avant-garde », etc…) ne sont ni auteurs, ni éditeurs, ni libraires, ni – de près ou de loin – des professionnels du livre ou des artistes. Ce sont des avocats, des enseignants, des bouchers, des fonctionnaires, des chômeurs, des facteurs, des étudiants, etc… Qu’ils les achètent et s’en délectent démontre qu’ils sont, eux aussi, capables d’en saisir les enjeux. Qui plus est, cinq années passées, j’occupais moi-même une fonction qui n’avait rien à voir avec les milieux du livre. Est-ce pour cela que j’eus été alors moins apte à juger du caractère nécessaire d’une oeuvre que je ne le suis maintenant? Peut-être eu égard à l’expérience accumulée depuis, mais nullement eu égard à la différence de fonction. Se loge à mon sens dans votre opinion (qui n’est rien d’autre qu’une opinion), un zeste de mépris et beaucoup de présomption.
– Vous mettez l’accent sur la qualité des livres que les aides octroyées ont permis de produire. Je ne le conteste absolument pas.

Mais mon propos n’était nullement là. Que les projets soutenus soient bons, qu’on retrouve à siéger dans la commission qui doit en juger des bouchers, des charcutiers, des funambules unijambistes, des jongleurs manchots, des dessinateurs, des chômeurs, des eurocrates, peu m’importait ici! Ce qui m’intéressait ici (et je n’ai nullement dit que cela ne m’intéresse pas dans l’absolu) est qu’il est inacceptable que l’on puisse se retrouver à ce point juge et partie!!!

Vous arguez d’intentions que je ne tiens pas. Je ne critique que les situations patentes de conflit d’intérêt qui émaillent depuis longtemps cette commission. Je ne lis dans ce que vous venez de m’écrire aucune réaction relative à cet état de fait. Vous répondez à côté!

Relativement à votre dernière remarque, je vous dirais deux choses :

1. Votre absence de réponse quant au fond vous concernant de mon courrier désamorce cette remarque profondément biaisée.
2. « Attitude fondée sur des revendications corporatistes et sur le refus d’une évolution socioéconomique » (définition de « poujadisme » : Petit Robert 2013). Pour un scénariste, vous lisez mieux à côté des textes que vous ne me semblez veiller précautionneusement à choisir une sémantique adéquate. A poujadiste, poujadiste et demi…

Bonne journée.

Emmanuel Requette.

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Par : de pierpont philippe http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105426 Wed, 09 Dec 2015 23:15:44 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105426 Bonjour,
quelques réflexions à propos de votre enquête…
Je suis (entre autre) scénariste de BD et j’ai par deux fois reçu une aide de la Commission BD pour des albums qui ont été publiés (au tirage annoncé, puis distribués et vendus par des vrais professionnels, et – entre autre – par une maison d’édition que vous dénoncez) et je suis fier de la qualité de ces albums. J’ai été aussi pendant deux ans membre de la dite commission. Si je suis interpelé par quelques aspects de votre enquête, je ne partage pas du tout votre analyse générale. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais le fonctionnement de la Commission BD est transparent (la preuve, vous avez trouvés tous les renseignements), le règlement y est respecté de manière général (peut-être est-ce le moment de le (re)questionner… ), les membres ne sont pas des mafieux comme je peux le lire sur certains commentaires, les débats sont contradictoires face à chaque projet déposé et les critères essentiels qui fondent les choix d’aide de la Commission sont des critères qualitatifs (contrairement à l’amalgame qui émerge de votre lettre).
L’aspect « incestueux » m’a toujours interpellé, mais je ne jetterais pas le bébé avec l’eau du bain de vos attaques en règle. D’abord, je soutiens le fait que les membres des commissions de soutien public soient des « professionnels » qui ont une expérience directe du métier (c’est le cas dans toutes les commissions – cinéma, danse, théâtre,…), encadrés par un secrétaire et un représentant du ministre. Qui d’autres déciderait du soutien des pouvoirs publics à un projet artistique? Un pilote de ligne, un avocat, une ménagère, un employé du privé, un du public, un serrurier? Un panel représentatif de la population belge francophone? Non, soyons sérieux, si vous avez des propositions alternatives, faites-le savoir, je serais curieux et intéressé. Pour moi, les membres de la commission doivent représenter tous les métiers de la chaîne. Pour la BD : auteurs, éditeurs, libraires, diffuseurs, distributeurs, journalistes, enseignants, « experts » reconnus, … en nombre suffisant pour qu’un vrai débat contradictoire ait lieu dans la pluralité des avis et des intérêts de chacun. Avec autant de femmes que d’hommes, ce serait un changement notable… Et avec un renouvellement régulier.
Mais voilà, la plupart d’entre nous/vous se défaussent par manque de temps, d’énergie, toujours le nez dans le guidon… Un libraire impliqué comme Ptyx ne s’est pas présenté pour faire partie de la commission, par exemple. Dommage. Surtout s’il veut interroger et changer son fonctionnement (à moins que la composition de la commission vous fasse penser que c’est peine perdue par manque d’honnêteté? C’est que vous ne les connaissez pas si bien). Non, si la pluralité et le renouvellement des membres sont limités, ce n’est par par désir de garder les places « entre soi », c’est parce que – malgré les demandes – personne n’a envie de « se taper » la lecture et l’analyse des dossiers, les réunions et leur préparation. J’en profite pour dire mon estime à celles et ceux qui « tiennent le coup ». C’est une tâche prenante et quand j’ai quitté la commission, une des raisons était que je pensais sincèrement qu’il faut renouveler régulièrement les membres, mais aussi parce que j’avais envie de bosser égoïstement sur mes projets! Je ne renie aucun des choix que j’ai fait quand j’y étais. Les livres soutenus par la commission BD sont pour la plupart des bons livres, de qualité, des livres difficiles qui méritaient le soutien accordé.
Une dernière remarque : le sentiment que j’ai en lisant cette lettre ouverte à Madame la Ministre est très mitigé. La volonté puriste de justice Dash qui lave plus blanc que blanc, avec votre motivation exprimée de soutenir la politique culturelle des pouvoirs publics, me semble mener à son contraire : une sale odeur de poujadisme… (alors que je suis sûr que vous n’êtes pas de ce bord-là vu votre travail de libraire). Il suffit de lire le ton des commentaires qui naissent de votre démarche. Et ça pue déjà assez pour le moment.
Bien à vous,
Philippe de Pierpont

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Par : Courtois http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105352 Fri, 04 Dec 2015 19:33:23 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105352 Le nouveau journal d’information MEDOR cherche des sujets pour les prochaines publications. Vous pouvez peut-être leur soumettre le sujet…

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Par : Librairie Ptyx http://www.librairie-ptyx.be/lettre-ouverte-a-madame-milquet-vice-presidente-de-la-federation-wallonie-bruxellesministre-de-leducation-de-la-culture-et-de-lenfance/#comment-105317 Wed, 02 Dec 2015 13:10:33 +0000 http://www.librairie-ptyx.be/?p=5631#comment-105317 Avec plaisir!

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