Prix ptyx 2019!

Tout comme Éric-Emmanuel Schmidt**, Florian Zeller**, Franz-Olivier Giesbert*, Patrick Besson*, Frédéric Beigbeder*, Andreï Makine*, Sylvain Tesson***, Philippe Tesson****, Éric Neuhoff*, nous remettons chaque année un prix. À leur différence, nous ne courons après aucun prix, nous nous contentons d’en donner. À leur différence aussi, l’attention médiatique que nous recevons, nous comme le prix décerné, est à peu près nulle, c’est-à-dire exactement inversément proportionnelle à la qualité de nos écrits littéraires respectifs (nous n’écrivons en effet strictement rien). De même – alors que nous aussi, nous nous aimons énormément – nous ne faisons pas de notre fonction de juré du prix ptyx un piédestal à notre moi-même, ni ne cherchons par là à accaparer une partie de la lumière dont, bon prince, nous prétendons illuminer quelqu’un d’autre. Contrairement à ces éminents personnages, nous ne sommes nullement éminents, et n’avons aucune prétention à l’être, ni ne tentons de déguiser notre désir insatiable de légitimité en un geste désintéressé.

Bref, bêtement, on donne un prix pour essayer de mettre un plus à l’honneur à l’honneur un texte qui, au cours de l’année écoulée, nous a paru particulièrement ressortir de la masse des textes produits, vendus et commentés.

So the winner is :

Parce qu’en sus de ce qu’on en disait ici, et qui serait susceptible d’être précisé encore et encore, après chaque lecture, tellement ce chef-d’œuvre semble irréductible à l’exégèse, ce texte est l’un des plus prodigieux qu’il nous ait été donné de lire. Et que ce serait manquer à notre devoir de libraire (ha oui, tiens, c’est vrai, on pense avoir des devoirs, c’est un peu con, certes, mais c’est comme ça…) que de ne pas encore un peu taper sur le clou…

Peter Kurzeck, Un hiver de neige, 2019, Diaphanes, trad. Cécile Wajsbrot.

*Tous ont obtenu un prix, voire plusieurs, et sont à ce jour membres des plus prestigieux prix français actuels, voire plusieurs. Tous ont fait de l’écriture avec moufles une spécialité. Tous sont à la littérature ce que la couenne de porc est à la pâtisserie vegan.

**prix du premier roman de l’université d’Artois

***qui a un jour réussi à écrire, à propos de l’anus : « Jusque-là, malgré l’attirance qu’il avait pour ce petit cercle rosé, il ne s’en était pas vraiment approché. […] Le petit orifice brillait comme une étoile noire.« 

****le fils de celui d’après

*****le papa de celui d’avant

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