Utiliser la méthode la plus adaptée à un moment donné pour créer de la mémoire. Ou plutôt par quelle méthode garder à un moment donné la mémoire d’un mouvement. Sans vouloir réduire le projet MMM à ces seules formules, on peut dire sans craindre de se tromper que le mouvement est au centre de leurs projets. « Bannière » d’une grande diversité de formes (dont certaines consultables ici), et de nombreux acteurs d’horizons divers, Motion Method Memory, est pour nous surtout une collection éditoriale.
Inaugurée au sein des Presses du Réel en 2008 avec la parution de Ce qu’être d’avant-garde veut dire de l’immense David Antin, cette collection dirigée par Abigail Lang et Dominique Pasqualini s’est enrichi depuis de… cinq titres. C’est peu me direz-vous? Certes, vous répondrai-je, le catalogue est court, mais (le doigt levé, un sourire malicieux en coin) raison de plus pour tout goûter de sa saveur!
Deux titres de David Antin, un roman en duo de John Ashbery et James Schuyler, un essai-roman-exercice poétique de Thalia Field et deux séries de 9 dvd d’échanges autour de la poésie franco-américaine : tout y est résolument indispensable! Si vous ne voulez pas être pris au dépourvu et désirez vraiment savoir ce dont l’écrit sera classiquement fait d’ici une bonne cinquantaine d’années, nous ne saurions trop vous conseiller de passer nous voir dans les quatre mois qui viennent…
Les sons ci-dessus sont tirés des Glaneurs, sur Musique 3, émission produite par Fabrice Kada et réalisée par Katia Madaule. Nous étions ce soir là accompagnés par the BD-spécialist-mais-pas-que-ça Pierre de Jaeger et the-BRAFA-defender-mais-(ouf)-pas-que-ça Simon Brunfaut…