Comme d’hab, nombreux seront ceux qui gloseront autour de l’attribution du prix machin-chose, du nombre de nouveaux romans en hausse, en baisse ou en stagnation, ou des niveaux de ventes du dernier opus de truc-muche-à-chapeau-pointu. On causera « naissance d’une plume », « belle écriture poétique » ou « exploration des marges », d’une « littérature qui ne doit pas se distancier du grand public », « d’un prix qui n’a pas vocation à récompenser l’élitisme ». Et là on saura avec certitude qu’on sera en plein dans la tautologie suffisante et satisfaite de la « rentrée littéraire ». Et encore une fois, on aura cette impression que tout ce qui est mis en oeuvre, soi-disant ou parfois de bonne foi, pour lui créer des tribunes et la servir, ne vient paradoxalement, in fine, à transformer la culture en piédestal. Et que sous ces principes dévoyés, c’est le prétexte qu’on érige en texte.
Mais bien heureusement, dans l’amas de ces accessoires, brillent toujours de leurs feux aguicheurs des œuvres qui tiennent sans le fatras qu’on bâti autour d’elles. Et quand l’une de ceux-ci, Cendres des hommes et des bulletins, traite, entre autres jouissives et subtiles joyeusetés, de l’usurpation, il nous parait d’autant plus important d’en inviter les deux co-auteurs…
Ce sera bien. Ça commence à 19h00. Et après – car, nous, on garde l’essentiel en ligne de mire -, on boit du vin!